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Mardi 17/02/2004 (1er jour de marche)
Départ de Paris dimanche soir. Avion en retard, arrivée à Jerba très tardive. Douane, hotel, chambre, dodo.
Lundi, lever brutal à 6h45, petit-déj, puis départ en 4x4 pour Douz, où se trouve l'agence de voyage.
En route, pause thé vert, puis on prend un raccourci, qui se trouve être une piste. Houleuse, la conduite, mais ce n'est rien face à ce qui nous attend, mais nous ne le savons pas encore ! On note quand même que le chauffeur dépasse alègrement les 100 km/h sur la piste. A Douz, visite rapide du souk artisanal, puis déjeuner dans une palmeraie. Buffet salade + chaud, + déssert (gateaux secs et dattes). Sieste au bord de la piscine. Départ de Douz pour le désert par la piste de sable. Là commence notre douleur ! 2 heures de montagnes russes, rarement au pas, souvent à + de 100 km/h sur des bosses. Et quelles bosses !
On a beau nous dire qu'avec le phénomène des tôles ondulées, il FAUT rouler vite, on est peut-être pas obligés d'aller si vite ! Bref, on se dit que le chauffeur a l'habitude, on respire prodondémenten attendant que ça passe. Passage par un fort militaire, course rally avec l'autre 4x4. On emprunte la "porte du désert" (arche plantée au milieu de nulle part), et on finit par arriver au campement du soir. Thé obligatoire. Puis dressement du campement. Première petite balade dans les dunes de sable, au coucher du soleil (env. 18h30). Notre guide Bechir nous donne qqs explications. Retour pour le repas sous les étoiles et au coin du feu : soupe de semoule et ragoût (légumes + viande (1/pers)). Thé (à la menthe, cette fois), et chants au coin du feu : un coup les tunisiens, un coup les français. Bonne ambiance. Il est 20h00. La plupart va se coucher. On finit tous par aller dormir, les guides à la belle, les autres en tente. Le ciel est magnifique, mais ça caille !
Recette du pain (frais 3x par jour) : cuit sous le sable et encore dessous les braises. 25 minutes. On le retourne rapidement. Le sable se décolle sans problème. C'est chaud, tout plat et très agréable !

Mercredi midi (2e jour de marche)
Suite du récit : réveil mardi matin. Le soleil est déjà levé. Petit déj' occidental. On se prépare, et il faut charger les dromadaires. Je continuerai + tard : trop de sable pour écrire !

Jeudi
On commence notre marche dans les dunes. Première constatation : le sable est particulièrement fin. On rencontre nos premiers insectes. Pause à 10h00, puis vers 11h00, comme les jours suivants. Pause à midi. Pain chaud, salade. Sieste avant le repas. Premiers coups de soleil ! On repart. Dans l'PM, on passe par un haut plateau, caillouteux et montagneux. Premiers corbeaux. On se met pieds-nus pour marcher dans les dunes. C'est très agréables. Pas très chaud, frais par endroits. On est rapidement au campement, en plein dans les grandes dunes ! Il est encore tôt, mais le soleil se couche tellement tôt qu'il faut dresser le camp pendant qu'on voit encore qqch. Couscous le soir, on discute un peu, chants et dodo. Dans la nuit, les pièges à fennecs et lièvre n'ont rien donné.
Froid pendant la nuit. Le ciel est toujours aussi beau. Dès le matin, le vent est là, et ne se calmera qu'avec la nuit. On noue fermement nos chechs pour se protéger du sable qui s'infitre partout. A midi, on dresse la tente pour se protéger du sable. Sieste en attendant le repas. On repart. Alternance entre dunes et "steppe".
Le soir, impossible de planter les sardines : on met des grosses pierres. Soupe et ragoût. Chants et danses. France 1 - 0 Tunisie. On a sorti tout notre réservoir de chants. Chaude ambiance, ce soir ! Tous debouts à chanter en Arabe et à danser en tapant des mains. Dodo. Nuit froide et rosée. Le ciel est toujours sans lune et plein d'étoiles. Avant de manger à midi, on fait un petit détour pour voir des dromadaires femelles en liberté avec des petits. Taboulé à midi. L'après-midi, on voit un lézard. On s'arrête un peu avant le compement pour ramasser du bois, chargé sur les dromadaires.

Vendredi soir (au coucher du soleil)
Ce matin, en nous levant, on apprend qu'un des 2 djmels (dromadaires) de Nasser est mort dans la nuit. Un sur les neufs qui nous accompagnent depuis 4 jours. Il était vieux. Il a travaillé fidèlement jusqu'à sa dernière journée, en tps que dromadaire. En quittant le campement, on passera devant lui. Il a la tête tournée vers l'Est. Coïncidence ? On est un peu tristes. En tout cas, moi je le suis. Bechir nous dit que c'est la 2e fois que ça lui arrive, en 9 ans. Quand il était chamelier, il avait son dromadaire. Quand il est mort après 6 ans de vie commune, ça a été pour lui comme de perdre un vrai ami. Il ne le considérait pas comme un animal de travail, mais vraiment comme un ami. Avant midi, on passe par un puits. 3 courageux s'y lavent les cheveux : Bechir, Manu et Val. Les dromadaires se désaltèrent bien. Il est particulièrement peu profond [le puits]. Longue matinée avant d'arrêt du déjeuner. Salade et fruits au sirop. Tout le monde met la main à la pâte. PM plus chaude, complètement dégagée. On est motivés, on se met à chanter dès notre arrivée au campement. Gouloum a peur en nous entendant. La plupart est motivée pour dormir à la belle. On dresse quand même les tentes au cas où.

Samedi soir
Chaude ambiance hier soir : on a bcp chanté et même danser. On s'est appris des danses. Nous des danses "Européennes" pour Tunisiens. Eux, plus basiques, des danses d'ici pour nous. On a bcp ri aussi. J'ai appris plein de trucs français que je ne connaissais pas. Danses et chants de colo et d'ailleurs.
Nuit à la belle étoile pour certains : Frédérique, Christiane, Anne, Manu. Le ciel est formidable et passionant. On n'a pas envie de fermer les yeux. Au petit matin, Manu, découragé par le vent, ira rejoindre sa douce dans la tente. Avec les boules Quiès, tellement la toile de tente claque. Dernière 1/2 journée de marche, entièrement dans les dunes. Un vent pénible nous accompagnera jusqu'au bout. Les 4x4 et les dromadaires arrivent en même temps que nous. On déjeune rapidement (en mangeant beaucoup de sable) : taboulé, Kiri, orange, et on repart en 4x4, après nos adieux aux chameliers. On passe par l'Oasis de Ksar-Ghilane. On se baigne dans la source d'eau chaude, au milieu des crottes de dromadaires. Shopping, thé à la menthe, et on est repartis, pour 4 heures de route vers Jerba. Hôtel, douche, on zone un peu avant le resto, tous ensemble. Puis on rentre se coucher. Au revoir à Christiane.

Dimanche
Lever 8h30. On retrouve les autres en bas. On part ensemble, et on se quitte tout de suite, pour éviter de s'attendre. Il vaut mieux ne pas être trop nombreux. On zonera jusqu'à 12h00 dans les souks et autres boutiques, à se faire accoster en permanence, rentrer dans certaines échoppes, et refuser dans d'autres. La routine dans ses pays-là. Un peu pesant, mais on finit par s'habituer. On achète finalement une croix du Sud (12 D), des babouches (12 D) + une ceinture (5 D), un grand plat + 2 petits (35 D). Plus des dattes, des épices, de la confiture de figues et des graines d'orge pour la soupe. Plus un bracelet plus tard à l'aéroport pour écouler les Dinars (15 D). On s'arrête pour manger le couscous à 2,2 D (pas cher du tout), et on se dirige vers l'hôtel, qu'on a perdu. [Manu passe chez le barbier.]
Départ pour l'aéroport. On dit au revoir à Bechir, j'écris les cartes postales et on embarque, avec 1,5 heure de retard. Euphorie dans l'avion. Fin du voyage.


Journal écrit par Manu.
Les jours correspondent aux jours d'écritures du journal, pas aux jours où les évènements ont été vécus.